Les échanges de maisons du temps où l'Internet n'existait pas

Vous vous demandez peut-être de quand datent les échanges de maisons. Saviez-vous qu’Ed Kushins, fondateur de HomeExchange, notre site international, avait déjà lancé un catalogue papier en 1992, soit bien avant l’arrivée de l’Internet? Lisez plutôt ce témoignage qui en atteste.

Il y a quelques mois, Jim Pickell, alors président de HomeExchange, adressait un message à l’ensemble des membres du site. Dans cette lettre, Jim expliquait comment HomeExchange avait changé sa vie et celle de sa famille et invitait tous les membres à partager avec lui leur propre histoire. Jim a ainsi reçu plusieurs centaines (voire des milliers) de réponses des quatre coins du monde. La lettre de Marie et Patrice nous a particulièrement interpelés, car elle illustre bien la manière dont les échanges de maisons se faisaient avant l’arrivée de l’Internet – et l’impact qu’ils pouvaient déjà avoir sur la vie des adeptes.

Notre premier échange de maisons date de… 1981

« Votre histoire, Jim, est vraiment sympa et je suis vraiment d’accord avec vous car je confirme que les échanges sont vraiment une source d’enrichissement personnel par toutes les rencontres que l’on peut faire. »

C’est sur ces mots que s’ouvre la lettre de Marie et Patrice, aujourd’hui retraités. Ils expliquent avoir réalisé leur premier échange de maisons en… 1981, pour leur voyage de noces. Destination la Californie!

Un petit catalogue papier

« Nous étions des pionniers dans ce domaine, puisque ce n’était pas beaucoup développé à cette époque, il n’y avait pas Internet pour pouvoir prendre contact avec les personnes qui voulaient échanger. » Mais comment faisait-on alors, à l’époque? « J’avais demandé un petit catalogue édité à New York, sur lequel figuraient des adresses de personnes qui voulaient échanger et venir en France. C’est donc par courrier que j’ai écrit à plusieurs personnes pour leur proposer un échange. Il fallait s’y prendre longtemps à l’avance car par courrier ce n’était pas rapide et il fallait en faire plusieurs avant de conclure l’échange. »

C’est ainsi que Marie et Patrice décident d’échanger leur « toute petite maison à la campagne » dans le Maine-et-Loire avec un couple de retraités de la ville deStockton. « Nous avions une petite voiture une Renault 4L, que nous avons également échangée. »

Un premier échange réussi

Le jeune couple rencontre ses partenaires d’échange californiens (Léonard et Mary) à Paris: « petite anecdote, il a été facile de repérer notre américain sur le trottoir parisien, car un homme avec une chemise et un bermuda à carreaux, ce ne pouvait être que lui. »

« Ils ont découvert notre région proche de la vallée de la Loire et ses châteaux, et comme ils étaient amateurs de vin, ils sont allés dans le Bordelais tout ça au volant de notre petite « 4L ». »

De leur côté, les jeunes Français découvrent l’Amérique… « À notre arrivée, nous avons découvert la maison, avec une petite surprise amusante: croyant allumer la lumière, nous avons ouvert le portail automatique du garage. C’était la première fois que l’on découvrait un portail automatique. Mon mari, très amateur et fou de voitures, était très heureux de pouvoir rouler en grosse voiture américaine (nous avions une Buick). »

Pendant leur séjour, Marie et Patrice se lient d’amitié avec des amis et des proches de leurs hôtes californiens:** « Jeff est devenu un ami très proche, que nous voyons régulièrement depuis 36 ans** ; il vient régulièrement en France, étant prof de français, il adore notre pays. Et nous sommes retournés plusieurs fois en Californie pour le voir. »

Le premier d’une longue série

« Ce premier échange fut formidable et fut le premier d’une série. En effet, nous avons continué à faire des échanges dans différents pays (Californie, Québec, Floride, Oregon, Colombie britannique, Irlande, Pays-Bas) et l’année dernière, nous sommes allés 2 mois en Australie. Nous avons fait beaucoup de ces échanges avec nos enfants, Clarisse et Édouard, qui ont maintenant 31 et 26 ans. Pour le dernier en Australie, Clarisse nous a rejoints pour 3 semaines. De ces échanges, nos enfants en gardent de très très bons souvenirs.

Nous avons gardé beaucoup de contacts avec toutes les personnes et accueillons dans notre maison des personnes avec qui nous avons communiqué pour tenter des échanges, mais pour différentes raisons nous n’avons pas pu conclure. Nous leurs proposons de venir nous rendre visite lors de leur venue en France. »

« PS : le souhait de mon mari serait d’inviter en France en même temps tous les gens que l’on a pu rencontrer (ou pas, quand l’échange était vraiment simultané) lors de nos échanges. C’est vrai que cela pourrait être de fabuleuses retrouvailles…»

Je trouve mon prochain échange